Miladiou moins 7 jours. Entrainements Disco avec le capitaine des Apaches aux platines, ca chauffe, ca chauffe!
D’ailleurs, le voici qui nous parle:
Je m’adresse à mes camarades ApAches : la saison déjà bien engagée par nos entraînements démarre concrètement cette semaine à Rodez, Aveyron.
J’aime la province et la campagne surtout quand elle va vite en TGV ; manque de bol, on est parti pour 16h de train… qu’une grève pourrait encore fortuitement nous épargner. Qui sait… !
L’incertitude brise la volonté, brise la liberté ! Non ! Les ApAches ne se laissent pas aller au tourment existentiel. Il est un déterminisme certain qui leur fera tout supporter (le train, le froid, la solitude, les sandwichs beurre mous, voire même une défaite toute relative).
Celui qui nous imposera comme les incontournables, les incontestables challengers de l’ordre établi.
Cette année, les ApAches raniment le coeur de la grande, la belle, la noire et sauvage Paname ; Cette année, les ApAches brandissent leur cannes et s’élève alors du fond de leurs coeurs une rumeur assourdissante : celle de leur force, de leur volonté inébranlable d’être craints, de combattre et de vaincre.
Le bâton que nous appellerons « fédéral » est l’équivalent de la canne codifiée par Maurice Sarry en 1978 mais utilise plutôt qu’une canne un bâton, c’est-à-dire un morceau de châtaigner tronconique d’un mètre quarante. Il est tenu à deux mains au niveau de la partie la plus épaisse du fût, le pommeau. La particularité de sa préhension est qu’elle se fait en double pronation, c’est-à-dire avec les deux paumes de main vers le sol. Ou encore avec les pouces qui se font face. Ou encore comme un guidon de vélo, si vous préférez.
Le principe du bâton reste le même qu’en canne : toucher et ne pas être touché. Les attaques sont armées de la même façon et même si le bâton, plus lourd, sera évidemment plus lent, cela n’empêche en rien ses assauts d’être spectaculaires.
La canne de défense est une spécialité de la canne de combat, régie par conséquent par le CNCCB. Sa définition sur le site officiel est d’ailleurs la suivante :
Cette discipline toute récente a été entérinée par le comité directeur fédéral le 7 septembre 2008. Elle conjugue les base de la canne dans une pratique permettant le self défense.
Il s’agit donc dans cette pratique de renouer avec l’esprit « historique » de la canne, c’est-à-dire comment se défendre avec une canne en cas d’agression. Car il ne faut pas oublier que c’est ainsi qu’est née la canne : accessoire de mode masculine incontournable à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, elle a été rapidement étudiée par les maîtres d’armes de l’époque afin de répondre à un besoin de se protéger des agressions de manière légale, puisque le port de l’arme était déjà interdit pour les civils.
La canne de défense part donc du postulat que la canne est une arme qui peut permettre de se sortir de situations fâcheuses en utilisant la canne comme d’une arme contondante, d’un levier ou d’un moyen de protection. Ainsi sont étudiées différentes configurations (debout, assis, au sol, etc…) face à différentes autres armes (poings, pieds, couteau, barre de fer, etc…).
Si la finalité est différente de la canne sportive et bien évidemment orientée « auto-défense », cette discipline conserve néanmoins l’esprit de la canne dans la gestion de la distance, dans les attaques utilisées et dans la réalité de la confrontation, face à un ou plusieurs adversaires.
La canne de combat est la version « sportive » de la canne. C’est une méthode codifiée par Maurice Sarry en 1978 sur la base de la méthode Plasait qui avait cours jusqu’alors.
La canne de combat, ou canne sportive, se caractérise par plusieurs attraits :
– esthétique car toutes les attaques sont préparées et développées en faisant décrire à la canne des cercles horizontaux ou verticaux les plus grands possibles. Du fait de la préparation (on parle d' »armé ») des attaques, les deux adversaires son amenés à échanger des attaques, des parades, des esquives et des ripostes de manière spectaculaire.
– ludique, parce qu’elle fait intervenir à la fois les réflexes, la volonté de toucher l’autre sans se faire toucher, la créativité dans la stratégie ou dans l’enchaînement des attaques. De plus, il est autorisé de changer de main, d’effectuer des voltes (des tours sur soi-même) et de nombreux autres déplacements et sauts dans l’aire -circulaire- de combat.
– physique en raison de l’énergie que la logique de la discipline fait dépenser. Non seulement certaines attaques sont particulièrement dépensières en énergie, mais en plus il faut pouvoir les enchaîner pour toucher. Pour couronner le tout, l’assaut ne s’arrête pas à chaque touche mais se poursuit jusqu’à l’arrêt final. Fort heureusement, la pratique est prévue pour acquérir cette énergie!
En Octobre 2010, on dénombrait 4100 cannistes en France. Cela ne paraît pas énorme, mais tout de même suffisant pour organiser régulièrement des compétitions dans toute la France. Le Miladiou a par exemple lieu en Novembre à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron). Les Titis Parisiens ont lieu comme leur nom l’indique à Paris. Le Bazhata Eg à Quimper (Finistère). La Coupe Maurice Sarry à Montpellier (Héraut). Egalement chaque année ont lieu les Internationaux de France et le Championnat de France dans des villes différentes.
Il existe également des compétitions Internationales : les derniers Championnat d’Europe et Championnat du Monde ont eu lieu respectivement en 2010 à Cambridge et en 2008 à Frankenberg. La canne est en effet présente dans des pays tels que le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie, la Slovénie, la Corée du Sud, Madagascar, les Etats-Unis ou la Hongrie.
L’arme à proprement parler est une tige tronconique (son diamètre est plus petit à la pointe qu’au pommeau) de châtaigner.La raison de l’utilisation de cette essence est qu’elle est possède une légère souplesse et une bonne résistance aux chocs. L’arme se tient à une main au niveau du pommeau et mesure 95cm.
La codification telle qu’elle est décrite dans le cahier n°10 (manuel technique et arbitral de la canne de combat) propose 6 attaques et autant de parades.
Vous êtes en droit de vous demander « mais qui enseigne chez les Apaches? » et je vous suis reconnaissant de nous permettre de parler un peu de nous sur ce site.
Xavier est l’intervenant principal. BEES 1er degré de canne depuis octobre 2010, DTL canne pour la région Île-de-France depuis 2012, son objectif est de promouvoir la canne sous toutes ses coutures. Son approche rigoureuse et son goût du jargon technique se justifient par sa formation en escrime.
Diplômes
Monitorat FFSBF&DA
BEES 1er degré Canne de Combat & Bâton
Spécialiste canne de défense
Instructeur fédéral (UC4)
Éducateur FFE
Titres
DTL canne en Île-de-France
Vice-champion de France 2ème série 2010
Sélénia participe à l’enseignement du samedi matin. Monitrice depuis 2009, elle a passé son BEES 1 en mai 2011. Elle est également Championne du Monde par équipe 2008 et Championne d’Europe 2010, autant dire que la compétition, elle connaît.
Diplômes
Monitorat FFSBF&DA
BEES 1er degré Canne de Combat & Bâton
Spécialiste canne de défense
Titres
Championne du Monde par équipes 2008
Championne d’Europe 2010
Championne du Monde 2012
Championne du Monde par équipes 2012
Philippe a passé son monitorat en 2012. Ses longues années de pratique martiales l’ont orienté naturellement vers la canne de défense.
Diplômes
Monitorat FFSBF&DA
Jean-Marc est également moniteur depuis 2012. Son approche de la canne est aussi efficace que culturelle. Il s’intéresse à tous les styles de canne au travers le monde et n’a de cesse de tisser un réseau entre toutes les pratiques, pour échanger et permettre d’en tirer le meilleur. Il encadre lundis et jeudis la section canne du club BF Viroflay.
Les cours de canne se divisent en quatre parties :
– l’échauffement, qui permet comme son nom l’indique de faire monter la température corporelle, mais également la fréquence des battements cardiaques, et plus généralement de préparer le crops à l’effort. Pour cela, nous utilisons des exercices génériques ou spécifiques, en déplacement ou de pied ferme, musculaires et articulaires.
– la leçon collective, au cours de laquelle un ou plusieurs thèmes sont abordés suivant les niveaux ou la durée de la séance. On y aborde surtout les éléments techniques (séries d’attaques, enchaînements, précision, déplacements…)
– les assauts, qui permettent de mettre en pratique les éléments techniques abordés auparavant. Ils peuvent donc être « à thème », c’est-à-dire avec des contraintes imposées, ou « libres », donc sans contrainte autre que celles du règlement.
– les leçons individuelles ont généralement lieu pendant les assauts. Elles permettent de travailler un point technique particulier avec la personne qui prend la leçon, ou de la préparer de manière plus spécifique en vue d’un évènement (compétition, démonstration, passage de grade…).
– les étirements permettent un retour au calme et un relâchement du corps. Ils permettent également de gagner en souplesse et d’éviter les courbatures le lendemain. Pourquoi s’en priverait-on?