Après avoir acquis leur diplôme de Premiers Secours Civiques, après avoir bravé la banlieue pour passer leur UC1, après s’être levés cinq jours de week-end à l’aube pour se rendre à Châtenay-Malabry passer l’UC2, après être retournés en banlieue passer leur UC3, après avoir sué sang et eau pour valider leur pommeau jaune, après s’être soumis à l’examen final, j’ai la joie de vous annoncer que Camillo et Kévin ont obtenu leur monitorat/CQP de canne de combat !
Félicitations à vous qui avez affronté tous les périls administratifs et sociaux pour obtenir ce parchemin, puissiez-vous avoir ouvert la voie à d’autres qui viendront grossir les rangs de l’équipe pédagogique des Apaches !
Félicitations également à leurs 4 camarades qui l’ont également passé avec succès : Arnaud, Sébastien, Jean-Pierre et Adrien.
Contrairement aux Internationaux, les Championnats de France possèdent des séries. La 2e série regroupe l’élite des cannistes, tandis que la 1re série regroupe l’élite de l’élite (c’est dire s’ils ne sont pas nombreux), sachant que les tireurs de 2e série doivent tout d’abord franchir l’étape des sélections régionales pour faire partie des 16 élus du Championnat de France. Les tireurs de 1re série et les filles n’étant pas suffisamment nombreux/ses, ils bénéficient d’une qualification automatique.
C’est donc pour cette occasion que les Apaches ont fait le déplacement à Saint-Herblain (banlieue de Nantes) les 3 et 4 juin 2017, afin d’en découdre avec l’élite du reste de la France. La formule est la même que pour les Internationaux : phase de qualification le samedi et tableau à élimination directe le dimanche. Et une dégustation de spécialités locales entre les deux.
Résultats
Ils sont bons nos résultats, ils sont bons ! Marc atteint enfin le podium de la 2e série en passant par la 2e marche (il tombe en finale contre Lucas Roussel) et passera donc la saison prochaine en 1re série où il retrouvera William et moi (et peut-être Kptain et Hellion si jamais ils reviennent un jour…).
Quant à moi je termine sur la 3e place du podium de la 1re série en battant en petite finale Luc Grunewald.
Bons résultats également des autres Apaches :
Paul (2e série) qui s’arrête cette fois-ci en 1/4ts de finale (bientôt le podium aussi ?)
William (1re série) qui s’arrête également en 1/4ts de finale en tombant face à moi, une nouvelle fois (cf. les Internationaux).
Saluons également les résultats de nos camarades de Canne & Dragons :
Amélie, dont c’était la première compétition individuelle, s’incline face à Charline Paul en 1/8e de finale
Guilhem est malheureusement éliminé dès les qualifications après un match supplémentaire en barrage contre Adrien Le Mao
Nos amis quasi-franciliens de Brenouille (Oise) organisent tous les ans depuis 3 ans une rencontre amicale individuelle qui a eu comme particularité les deux dernières années de tomber le même jour que l’Assemblée Générale du CNCCB. De ce fait, il m’avait été impossible d’y participer et aucun Apache n’avait encore effectué le déplacement. Cette saison, le Président du club du CCB Brenouille a décidé de décaler suffisamment la date pour qu’il n’y ait aucune chance de recouvrement. Et c’est ainsi que nous avons enfin pu participer à ce challenge au Nord de Paris.
Le CCB Brenouille, mené par son infatigable Président Paulo Da Silva, nous attendait donc (au sens premier du terme, nous sommes arrivés en retard) le samedi 20 mai 2017 dans le grand gymnase Roger Couderc de ce petit village picard afin d’en découdre avec les 24 autres participants, et surtout terminer la journée par le traditionnel et néanmoins toujours surprenant barbecue du club.
La formule était simple : 4 poules de 4 à 5 tireurs, tout le monde se rencontrait au sein de chaque poule, ce qui permettait d’obtenir un vainqueur par poule. Les poules étaient conçues par niveau :
1 poule « Experts »
2 poules « Intermédiaires »
1 poule « Jeunes »
Qui participait ?
Alban et Ludivine pour leur première compétition en-dehors des murs du club (les séances-assauts ne comptent pas vraiment). Moi-même pour les accompagner, pour tenir ma promesse vis-à-vis de Paulo et pour me préparer pour le Championnat de France qui a lieu deux semaines plus tard. Une petite délégation, mais pleine de promesses.
Nous y avons retrouvé nos amis du Cercle Charlemont : Zippo et Pierre ainsi qu’Amélie de Canne & Dragons, Jérémy de Latéral 13 et moult autres camarades de jeu d’horizons variés (Recquignies, Ermont…).
Résultats
Ce qui importe le plus dans une première compétition, au-delà de la victoire (illusoire) et de la participation (coubertine), c’est le comportement et je n’ai pas été déçu par nos deux petits Apaches qui non seulement se sont échauffés mutuellement, ont bien combattu et ont gardé le sourire et l’entrain malgré les défaites.
Au final :
Alban atteint la 3e place de la poule 4 (jeunes)
Ludivine le talonne de près à la 4e place de la poule 4 (jeunes)
enfin moi-même termine 1er de la poule 1 (experts)
Bref, bravo à tous pour votre participation, je sais que ce ne sera pas la dernière (ne serait-ce que parce que je rédige ce message bien après d’autres événements) et merci aux organisateurs pour le soin qu’ils apportent à leur accueil et à la qualité de la compétition.
Le Salon Fantastiquese définit lui-même comme « Le Salon des Univers de l’Imaginaire ». Au sein de univers se trouve le Steampunk, univers que nous fréquentons à la fois parce que nous apprécions son esthétique mais aussi parce que c’est sans doute celui qui colle le mieux à la canne de combat.
Ce n’est pas la première fois que nous participons à cet événement puisqu’il s’agissait cette fois-ci de notre troisième inscription à cette convention qui nous accueille avec bienveillance (spéciale dédicace à Guillaume Besançon, l’organisateur du Salon).
Cette année, ce sont Jérémy, Guillaume, Aurélien, Amélie, Jérôme, Laura, Laurent, Julien, Philippe et moi-même qui avons endossé à la fois cette responsabilité et ce plaisir durant les trois jours qu’a duré le Salon, à nous partager entre d’un côté la tenue du stand où nous présentons nos activités, exposons quelques canne de notre collection et répondons aux questions, et de l’autre les arènes ou nous menons initiations et démonstrations.
La thématique de cette édition était : Les monstres. Après une séance intense de réflexions à base de Casimir et de lance-flammes (William, tu aurais fait fureur), nous avons orienté nos recherches vers l’utilisation de « monstres urbains », issus du réel ou de la fiction. Voilà pourquoi la classique lutte des classes que nous utilisons habituellement a fait place à un affrontement plus reptilien : le bien contre le mal.
Nous avons mis de côté des personnages trop difficiles à utiliser sans les nommer tel que Moriarty ou qui requéraient plus de démonstrateurs (Victor Frankenstein) pour nous tourner vers Jack l’Éventreur, Dr Jekyll / Mr Hyde et une créature mécanique purement inventée pour l’occasion, mais néanmoins fort méchante. Les esprits les plus critiques diront que ce personnage trahit notre incapacité à trouver un méchant de la gent féminine. Ce sont des esprits chagrins, je ne leur répondrai pas.
Démonstrations
Les démonstrations devaient mettre en valeur les monstres, les faire gagner deux ou trois de leurs combats en tête à tête avec des héros isolés, puis les faire perdre en 3v1 contre les gentils associés. Avec ce petit twist final qui consiste à ce que l’alliance entre les gentils les pousse également à s’acharner sur les méchants de façon brutale de façon à ce que le spectateur non consensuel se demande : qui est le monstre dans l’histoire ?
Concrètement, cela a sans doute été un peu trop subtil et pas forcément bien exploités, mais les démonstrations ont bien fonctionné. Les costumes étaient clairs, les rôles également. Nous avons basé ces démos sur trois passages en 1v1 puis un passage en 3v1. Durant les premiers, le méchant l’emportait; durant le dernier, ce sont les gentils qui gagnaient à la fin, mais non sans avoir poussé le méchant dans ses retranchements (avec des « attaques ultimes » des méchants et une propension non camouflée à encaisser de nombreux coups). Notre référence était : les boss de fin des jeux vidéos (très difficiles, avec des patterns à éviter, des attaques de zone, mais doivent mourir à la fin). Le résultat a eu l’air de plaire mais devra encore être peaufiné pour gagner en clarté.
Initiations
En plus des démonstrations réparties sur les 3 jours, nous avons pu initier des volontaires sur nos temps de passage. Parfois cela durait 20 minutes et il nous fallait aller à l’essentiel (rotations, protections, contrôle, reprendre l’initiative), parfois nous avions plus de temps (1h) et pouvions approfondir les sujets abordés (armés, manipulations, zones de touche).
Par groupes de dix à quinze personnes, nous avons ainsi permis à plus d’une centaine de curieux d’être initiés à notre discipline. Certains avaient déjà effectué les initiations les années précédentes, d’autres découvraient totalement, mais tous repartaient satisfaits, d’autant que nous offrions à chacun(e) à la fin la canne avec laquelle il/elle s’était initié(e).
Les Internationaux de France de canne de combat est un Open international individuel. Les tireurs inscrits doivent tout d’abord passer une phase de qualifications (poules de 4 ou 5 tireurs où tout le monde se rencontre) avant de passer, pour ceux qui sont retenus, à la phase de tableau à élimination directe. A la fin, il ne peut en rester qu’un. Le vainqueur de la finale est classé numéro 1 de la compétition, le perdant de la finale est le numéro 2, tandis que la troisième place est décernée au gagnant de la petite finale (match opposant les deux perdants des demi-finales).
Détails
Cette saison encore les Apaches de Paname étions à la fois organisateurs et participants, ce qui n’est jamais une mince affaire. La période de l’année est difficile, les Titis Parisiens ont eu lieu deux mois plus tôt, tout le monde est fatigué. Mais une nouvelle fois, nous l’avons fait, et bien fait ! Grâce au soutien de la Ligue et de la Fédération, la compétition a eu lieu au prestigieux gymnase Japy (Paris 11) les 4 et 5 mars 2017.
Mais c’est évidemment grâce au travail acharné des bénévoles que nous avons pu faire en sorte que cet événement soit réussi : Sélénia, Laura, Amélie, Sharron, Nadine, Camillo, Kévin, Guillaume, Jérémy, Edouard, Guilhem, Julien, Martial, Paul, Philippe, William, Aurélien, Marc (j’espère ne pas en oublier oO).
C’est donc la synergie de tous ces intervenants qui a permis aux 44 inscrits de la compétition, dont 11 femmes et 33 hommes, de se rencontrer dans les meilleurs conditions. 18 clubs avaient fait le déplacement, 5 nations étaient représentées
Remerciements
Je ne remercierai jamais assez les bénévoles pour leur aide. Organiser un tel événement est un travail d’équipe et une nouvelle fois l’équipe a répondu présent de la meilleure de sfaçons.
J’en profite également pour remercier :
La Ligue IDF pour nous avoir soutenu financièrement, et en particulier à Alain SZENICER pour sa présence lors de ces Internationaux
le CNCCB qui s’est chargé d’une partie de la communication et la gestion de la compétition elle-même via la Délégation Officielle
la FFSBF&DA dont le DTN, Thierry MARDARGENT, est passé nous apporter son soutien
Résultats
Les Apaches étaient nombreux et se sont bien battus. Le niveau de ces Internationaux était plutôt relevé et les dernières phases du tableau sont en général disputées par les premières séries.
Laura : éliminé en 4ts de finale face à Annelyse Weyckmans (la n°3 de la compétition, de Dijon)
Ben : éliminé en 16e par Paul
Paul : lui-même éliminé en 8e par Adrien Le Mao (Quimper)
Marc : éliminé en 8e par David Leblé (vainqueur de la compétition, de la Réunion)
William : a eu la malchance de me rencontrer en 8e
moi-même : je termine à la 3e place du podium après avoir éliminé Quentin Brasey en petite finale
Comme tous les ans, nous co-organisons avec Canne & Dragons et Latéral 13 l’Open International par équipes de Paris, plus connu sous le nom de « Titis Parisiens ».
Détails de la rencontre
Cette année la rencontre avait lieu au gymnase Louis Lumière, dans le 20e arrondissement de Paris, les 14 et 15 janvier 2017. 58 participants de toutes nationalités ont participé (des Français bien entendu, mais également des slovènes, des suédois, des allemands et des tchèques) à ces deux jours de rencontres, répartis en 18 équipes qui se sont toutes rencontres. Chaque équipe a donc effectué 17 rencontres, soit un total de 153 assauts pendant deux jours. Pour cela nous avons eu recours à 3 aires de combat, chacune étant équipe du système CanneCounter.
La saison dernière, le logiciel était en phase de test et une seule aire prototypale avait été utilisée. Devant le succès de la saison dernière, nous avons décidé de passer au tout-numérique, ce qui nous a permis non seulement de nous faciliter la tâche (les scores étant directement envoyés au serveur avant d’être validés par le Délégué Officiel), mais en plus de pouvoir afficher les scores en temps réel sur des écrans (un par aire), de bénéficier d’une gestion informatisée de la rencontre, depuis l’inscription jusqu’à la proclamation des résultats et enfin de pouvoir également afficher ces mêmes résultats sur les replays vidéos (voir plus bas) !
Remerciements
Un grand merci au passage à tous ceux qui ont aidé, à savoir :
le CDSBF75, notamment sa Présidente, Geneviève PETEY, qui nous soutient financièrement et qui est également venue en personne remettre les trophées
la Ligue IDF de Savate Boxe Française, dont le Président, Alain SZENICER avait également fait le déplacement
tous les bénévoles qui ont aidé à la mise en place de l’événement et à sa tenue une fois sur place (buvette, renseignements, etc.)
la Mairie du 20e dont l’adjoint chargé des sports nous avait fait l’honneur de sa présence
la Présidente du CNCCB, Mme Céline DAUL-MECHOUAR, qui nous a également gratifiés de sa présence et de ses conseils
les arbitres qui ont officié pendant toute cette rencontre
Guilhem BARBET pour les visuels des affiches, de la communication externe, des miniatures, etc
Opus Lunae pour toutes les photos prises pendant l’événement
Replays et résultats
Retrouvez toutes les vidéos de la compétition sur CanneTV/Replay, notre application en ligne de rediffusion de matchs de canne de combat.
La rentrée de la saison 2016-2017 est déjà consommée depuis un bon mois et pourtant elle semble s’étirer à l’infini.
Que se passe-t-il cette année en particulier, je ne sais pas, mais toujours est-il que les Apaches sont toujours revenus pour la 10e saison consécutive, ça n’en finit plus !
Les nouveautés cette saison sont :
Ce superbe nouveau site Internet, cette fois-ci responsive (donc adaptable à la taille du support avec lequel on le parcourt)
sur ce même site, l’apparition d’une boutique en ligne, dans laquelle nous ne vendons pour le moment que des inscriptions, mais de nouveaux produits vont venir petit à petit.
la disparition du créneau du jeudi soir au profit d’un créneau le vendredi soir, 19h30-21h30.
le raccourcissement du créneau du mardi soir (20h-21h30), afin de pouvoir terminer plus tôt l’entraînement.
une seule séance-assauts par mois (les séances-assauts du samedi n’ayant jamais vraiment attiré des foules), mais avec toujours plus d’idées à l’intérieur. Cette saison, c’est le créneau du vendredi qui les accueillera (parce qu’il dure 2h).
et toujours autant (voire plus) de canne de combat, de bâton, de canne-chausson, de double canne, de compétitions et de démonstrations !
Et bien entendu voici les dates de toutes les séances-assauts de l’année !
VE 28 octobre : séance d’Halloween, formule Mort Subite, apportez des bonbons
VE 18 novembre : préparation pour le Miladiou oblige, formule par équipes
VE 16 décembre : séance de Noël
VE 27 janvier
VE 24 février
VE 24 mars
VE 21 avril
VE 19 mai
VE 16 juin
Tous les clubs souhaitant participer sont évidemment les bienvenus, je vous demanderais simplement de bien vouloir nous prévenir à l’avance pour que nous puissions nous organiser en fonction.
Merci de prendre note des ouvertures de gymnase pour ces deux semaines de vacances (du 18 au 30 avril 2016). Les séances dont les gymnases sont fermés ne seront pas assurées*.
REUILLY (lundi soir) : OUVERT les 2 semaines
PATRIARCHES (mardi et vendredi midi) : OUVERT la 1re semaine, FERMÉ la 2e semaine
JUSSIEU (mardi & jeudi soirs) : FERMÉ*
LÉO LAGRANGE (mercredi après-midi) : OUVERT les 2 semaines
LAVOISIER (samedi midi) : FERMÉ
* néanmoins, des séances seront tout de même assurées les mardis et jeudis soirs des vacances sur les quais. Rendez-vous au niveau de la salle Lucien Gaudin (quai Saint-Bernard, à côté du square Tino Rossi et derrière l’UPMC) aux horaires habituels. Les séances seront suivies par un pique-nique sur les quais de Seine, donc pensez à prendre de quoi grignoter/partager.
J’ai été invité les 13 et 14 février 2016 au stage annuel des Lames sur Seine. Il s’agit d’un stage d’escrime artistique ouvert à tous les pratiquants et pratiquantes intéressé(e)s de toute la France. J’avais déjà mené des interventions l’an dernier et l’année précédente en présentant une approche historique de la canne de combat, en la remettant dans un contexte de 19e siècle parisien où les agressions d’apaches (les voyous de l’époque) ne manquaient pas. Je leur ai donc parlé bien évidemment de canne avec une composante auto-défense importante (comme on pouvait en trouver dans les traités d’Emile André ou de Jean-Joseph Renaud par exemple), mais également quelques notions de savate, de couteau ou les fameuses actions telles que le coup du Père François.
Cette fois-ci, Michel Olivier (Président des Lames) m’avait demandé d’orienter mes modules vers l’approche sportive de la canne de combat. J’ai donc réfléchi à ce que pouvait apporter la canne de combat et ai abouti au programme ci-dessous.
Programme
Le premier module (1h30) a consisté à résoudre la principale difficulté de l’opposition quand on n’a jamais fait que de la chorégraphie : travail de fluidité, gestion de la distance, enchaînement, terminer les attaques (ne pas s’arrêter à chaque fois 40cm devant la cible), le tout saupoudré d’un brin de dextérité en jouant avec l’arme (manipulations ou « tricks »), ce qu’on effectue bien plus aisément (et de manière plus sure) avec une canne qu’avec une rapière.
J’ai consacré un autre module (2h) aux réflexions que nous avons eues suite aux diverses conventions auxquelles nous avons pu participer (Salon Fantastique, Geekopolis) sur une approche du spectacle non chorégraphié :
des micro-chorégraphies avec signal pour les déclencher : il arrive qu’on ait envie de placer une action ultra-stylée (une esquive-riposte en volte-sautée + croisé haut par exemple) mais que l’occasion de la placer n’arrive pas. Nous avons donc travaillé à les automatiser pour que ces actions puissent sortir naturellement pendant le combat. Bien évidemment, pour ne pas qu’elle sorte n’importe quand, il est important d’avoir un signal spécifique qui le déclenche. Nous suggérons donc d’utiliser un mouvement peu commun (croisé bas, feinte de brisé-brisé, volte+enlevé) comme déclencheur de l’action. Il est nécessaire de répéter un minimum avec son partenaire pour rendre fluide la réaction à ce signal, mais le résultat est souvent assez probant.
les phases pour raconter une histoire : l’idée consiste à scénariser le match en le décomposant en 2 ou 3 phases bien distinctes. Par exemple : une première phase d’esquives/ripostes, une deuxième où l’un attaque et l’autre pare tout et une troisième où l’un attaque et l’autre contre-attaque. Cela permet, dans une démonstration d’une minute à une minute trente, de « scénariser » le combat de façon à ce que le public ait l’impression qu’on lui raconte une histoire (l’apache agresse le bourgeois qui ne fait d’abord que se défendre, puis il reprend la main face à un apache qui esquive tous ses coups)
jouer les touches en faisant semblant d’avoir mal juste après l’impact et les lâchers de canne. Ce dernier point est assez crucial car il arrive régulièrement en canne que l’on lâche son arme. Il faut alors improviser quelque chose et faire comme si c’était totalement voulu. Ce que nous préconisons alors est une phase d’attaques particulièrement visibles de par celui qui possède encore son arme, et des esquives en direction de l’arme pour celui qui n’en a plus. Si en plus la récupération peut s’effectuer manière « stylée » (roulade, roue), il ne faut pas se priver.
mettre en avant les éléments spectaculaires de la canne tels que l’amplitude, les changements de main, les voltes. Si chacun de ses points peut exister en escrime artistique, ils sont en général minorés en comparaison de ce que nous utilisons en canne de combat : la gestuelle implique la plupart du temps le coude ou le poignet (principalement en raison du poids de la rapière) là où la canne a tendance à utiliser l’épaule. Les changements de main se limitent à des passages d’une main à l’autre mais ne vont pas comme en canne jusqu’à des changements dans le dos, en faisant tournoyer l’arme ou en la laissant glisser sur l’épaule. Enfin les voltes se pratiquent souvent par le biais d’esquives et pas forcément comme élément visuel (ou tactique en canne sportive).
Enfin un module assez court (une trentaine de minutes) sur la double canne à base d’exercices classiques que j’ai l’habitude d’aborder (manipulations des cannes de manière non symétriques, coordination en rythme à 2, trois grandes stratégies en double canne : attaque totale, parade totale, contre-attaque+parade) afin de développer essentiellement les facultés psychomotrices tout en jouant avec son adversaire.
Retours
Après chaque module, j’ai demandé aux stagiaires ce qui leur avait plu ou moins plu, ce que chaque approche a pu leur apporter dans leur pratique de l’escrime artistique. Les principales qualités mises en avant sont l’agilité, la fluidité, la coordination (pour la double canne), et le plaisir de pouvoir effectuer une rélle opposition en toute sécurité.
Le module de double canne, à la fois parce qu’il est arrivé à la fin du stage alors que tout le monde commençait à accuser une fatigue bien normale, mais également parce que le travail cognitif est particulièrement important, a été considéré comme de loin le plus difficile.
Mais dans l’ensemble les stagiaires étaient tous très satisfaits de cette intervention qui sortait des sentiers battus, tout en leur proposant une activité proche de la leur avec des armes qu’ils connaissaient (il n’est pas rare d’utiliser des cannes en escrime artistique lorsqu’on débute ou pour travailler un enchaînement avant d’utiliser la rapière).
Nous nous y sommes pris à la fin de mois d’août, le projet découpé comme un sauciflard en tâches et en sous-tâches sur Asana, chaque tranche affectée à un responsable et affublée d’une date de péremption.
Malgré cette méthodologie des plus fines et le groupe de bénévoles motivés, nous avons eu une dernière semaine de préparation presqu’aussi chargée que stressante.
Mais le bon point, c’est que nous avons pu tester beaucoup de choses : le financement participatif (nous reviendrons probablement dessus ultérieurement), la buvette (première fois que nous avions un banquet à demeure et pas uniquement des repas organisés au moment des repas comme aux Titis), les expositions disposées sur de superbes grilles prêtées par la Mairie du 18e et les commentaires sportifs en direct. Beaucoup de nouveautés, beaucoup de fatigue, mais beaucoup de réussites.
Et en tant qu’orga, ce qui a prévalu, c’est la satisfaction des participants, même si un public plus nombreux aurait été une récompense encore plus grande.
Merci à tous les bénévoles qui ont offert de leur temps pour encadrer le service de la buvette, l’installation des aires, l’hébergement, les super démonstrations de canne italienne, méthode Lafond, Tuatha Penn Bazh et canne de défense !
Point de vue du compétiteur
C’était sans doute de trop, mais il fallait que j’essaye; en tous cas était-ce ce que j’imaginais avant le jour J. Et là, je me suis aperçu qu’il me faudrait choisir entre me concentrer sur les assauts, seconder mes tireurs, aider à l’organisation et commenter les assauts.
C’est donc un peu à contrecoeur que j’ai revêtu ma tenue et endôssé mon rôle de compétiteur. Fort heureusement, Laura, Marc, William, Kévin, Loïc du côté des Apaches, Jennifer du côté de Canne & Dragons et Léopold de celui de Latéral 13 étaient autrement plus motivés et se sont bien défendus pendant les 2 jours de la rencontre.
La formule de la rencontre était classique : une seule poule par catégorie, chaque compétiteur rencontrant les 2 tireurs en-dessous et au-dessus de lui/elle dans la liste.
Malgré plusieurs victoires chacun, seul Marc, Jennifer et moi-même avons réussi à être qualifiés pour le tableau des finales, mais tous se sont très bien battus, notamment pour une première compétition individuelle, félicitations à toutes et toutes !