- 24 septembre 201227 septembre 2012
- par Selenia
Comment résumer deux jours de compétition quand ils ont été tellement remplis qu’ils semblent en avoir duré cinq?
Peut-être par le seul mot qui vaille vraiment la peine d’être prononcé:
Merci
Merci tout d’abord aux organisateurs pour l’immense travail qu’ils ont fourni afin de nous offrir ces Championnats du Monde. La mise en place et la gestion d’un tel événement amènent sans aucun doute leurs lots de tracas et de sacrifices et d’un oeil extérieur nous pouvons maintenant dire que ça en valait la peine!
Merci aux officiels de toutes les nationalités qui ont assuré le bon déroulement des assauts.
Merci aux délégations présentes d’avoir fait le déplacement, de nous avoir offert la joie de voir que la canne ne reste pas franco-française et le plaisir de tirer avec tant d’adversaires différents.
Et même merci au monsieur du contrôle anti-dopage qui non seulement porte le même nom qu’un de mes professeurs d’Histoire préféré, mais en plus a contribué à assurer le sérieux de la compétition en testant les tireurs (et plus un merci parce qu’il fait quand même un métier très bizarre…)
Après, il y a d’autres mercis, qui sont plus personnels mais qui feront certainement aussi un compte-rendu honnête:
Merci à la boutique de location de voitures de nous avoir fourni un véhicule déjà tout plein de bosses, ce qui a évité aux conducteurs d’avoir trop de pression.
Merci à Nikè et Peter, les deux Hongrois voyageant avec nous, d’avoir survécu à notre interprétation de « Dans les prisons de Nantes », version Tri Yann, un tiers français, un tiers breton, un tiers yaourt (et aussi à l’anthologie du Naheulband, dont je me remets à peine moi-même).
Merci au magnifique temps parisien de ne pas nous avoir suivi, nous permettant de nous sentir vraiment dépaysés sous la pluie nantaise.
Merci au restaurant prétendument italien d’avoir bien voulu nous nourrir au milieu de l’après-midi, malgré le fait qu’il se trouve en province et qu’en province plus personne ne mange après 14h (déduction faite après observation des heures d’ouverture des gargotes alentours).
Merci à tous les tireurs étrangers que nous avons pu saluer et serrer dans nos bras d’être venus, parce que la canne fédère (ou dèrefé, spéciale dédicace à Florence et Thierry) et que même si c’est de loin en loin, c’est toujours un bonheur de se retrouver.
Merci aux incontournables dont je reparlerai, ceux qui ont été incroyables et aux petits soins avec moi tout le week end, pour la réunion de préparation aux assauts qui commençaient le lendemain.
Merci enfin à l’hôtel Ibis d’avoir de grosses couettes moelleuses et surtout merci à Antoine d’avoir hébergé le bon paquet de notre petit groupe de Parisiens qui n’avait pas de couettes moelleuses réservées.
Et ça, c’était juste le vendredi.
Le lendemain, les choses sérieuses commençaient. Pour les garçons le matin, les filles l’après-midi. Là aussi, malgré ou grâce à tous les événements qui ont agité cette journée, un lot de mercis s’impose:
Merci à Alain Descorsier, Capitaine de l’équipe de France, d’avoir laissé notre équipe continuer la compétition malgré les circonstances.
Merci aux tireurs étrangers qui nous ont soutenu dans l’épreuve qu’a représenté l’interdiction touchant Charlotte Payet de participer à la compétition en raison de sa minorité, et son remplacement par Marine Gaudin.
Merci aux autres membres de l’équipe d’avoir choisi de continuer à tirer.
Enfin, merci à Katja (Slovénie) et Nikè (Hongrie), mes adversaires lors des assauts de qualification.
À l’issue de cette première journée, les garçons (Benjamin Latt, Florian Adami et David Leblé) passaient en demi, Nicole et moi passions en quart, et Marine, qui avait été forfait lors d’une rencontre en raison des événements, allait tirer pour les assauts de classement.
Le dimanche devait être évidemment la journée décisive. Parce que je ne peux définitivement rien faire seule, je me dois encore d’adresser toute ma reconnaissance :
Merci, donc, à Bernadette (Madagascar), de m’avoir poussée dans mes retranchements d’entrée de jeu. La partie ne fut pas facile à emporter.
Merci à Marie-Hélène (Canada), que je suis ravie d’avoir rencontrée en demi-finale. C’est grâce à un assaut technique que j’ai gagné ma place en finale et j’en suis vraiment contente.
Merci à Amanda (Allemagne) d’être arrivée en demi-finale aussi, c’était un beau moment.
Merci à Jerca (Slovénie) d’avoir rempli de son côté sa part de notre voeu commun: nous retrouver en finale!
Merci encore à Amanda d’avoir remporté sa petite finale, nous assurant que nous la retrouverions, Jerca et moi, sur le podium!
Merci encore sincèrement, et je pèse mes mots, à Jerca, pour la plus belle finale que j’aie vécue, partagée avec une amie et une canniste précieuse.
Bref, comme diraient les garçons de notre petite troupe, je suis championne du monde.
Ensuite, il y eut la remise des récompenses, les adieux difficiles et la route du retour, qui ne fut pas facile non plus, alors :
Merci pour les beaux cadeaux et les trophées.
Merci à tous ceux qui nous ont félicité.
Merci à Antoine et Élisabeth pour la pause pré-départ et la bannière surprise!
Merci à la pizza nantaise de nous avoir fourni un faux numéro et du carton froid. Le tout était un peu piquant mais fort digeste (à notre décharge, nous avions très faim).
Merci à la technologie allemande pour les sièges de voiture qui basculent.
Merci aux génériques de dessins animés japonais et au Naheulband qui nous ont tenus éveillés (qui se souvient à quel point les paroles de « Jeanne et Serge » sont niaises?).
Merci aux courageux qui nous ont déposés chacun chez nous à près de cinq heures du matin.
Merci globalement les gars pour ce week end incroyable!
Ainsi se sont donc achevés ces deux jours aux allures de semaine. Ma litanie devrait s’arrêter là, pourtant j’ai encore des mercis à adresser. Les plus importants, ceux que je garde pour la fin:
Merci à Thierry, chef de la délégation française et mon second pendant toute la compétition, pour sa mise en condition psychologique et son accent du sud qu’il faudrait inventer s’il n’existait pas. Il a gardé le cap tout au long de ces deux jours, malgré les difficultés rencontrées, m’a aidée à garder le mien, m’a conseillée, poussée, encouragée et c’est inestimable.
Merci à tous les amis formidables qui m’ont soutenue, m’ont crié des conseils, des encouragements, m’ont tapé dans la main, m’ont félicitée et ont partagé ma joie. Sans eux ça n’en vaudrait pas la peine.
Merci à Arnaud et Julien pour leurs conseils, leur connaissance parfaite des règles (et en fait particulièrement à Julien, parce qu’en plus il a partagé ses pom’potes).
Merci à Philippe, authentique mère poule, 100% attentionné, toujours présent quand il le fallait.
Merci aussi, tiens, à tous les auteurs des chansons et musiques contenues dans mon lecteur mp3, et à Paris-Match, tant qu’on y est, pour sa page de mots croisés.
Pour presque finir, et sans vouloir remonter non plus au jour de ma naissance, je n’oublie pas que chaque touche est l’historique des précédentes, et que c’est pareil pour les assauts, alors merci aux professeurs de l’ASCA où j’ai commencé, et notamment à Frédéric Morin. Merci surtout à Benjamin Fontana, qui m’a le premier jetée sur une aire de combat pour de vrai. Merci aux Apaches, pour tout ce qu’il m’ont appris et tout ce que nous avons partagé ensemble.
Enfin, un merci immense à Xavier.
Pour tous ses entraînements, pour sa vision de la canne, de la technique, de la stratégie, pour sa façon de me motiver et de gérer mes doutes.
Parce que tout ça, c’est grâce à lui.