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Salon Fantastique 2018 – le bilan

Le Salon

Nous participons au Salon Fantastique depuis déjà plusieurs années, c’est un salon de taille respectable (17.000 visiteurs l’an dernier selon un des organisateurs) dont la particularité est de faire la part belle aux univers fantastiques (médiéval fantasy, sciences fiction, uchronies…) mais également aux créateurs. Ainsi les exposants participant à ce salon sont-ils majoritairement des artisans, oeuvrant dans des domaines de l’imaginaire et vendant leurs créations. On trouve ainsi des fabriquants de bijoux, des créateurs de costumes et de vêtements, des confiseurs, des brasseurs, des organisateurs d’événements, des auteurs, des illustrateurs, etc.

Le site officiel du salon : https://www.salon-fantastique.com

Ce que la canne vient faire dans un tel salon ? J’y viens. Tout est parti il y a quelques années d’une proposition qui nous avait été faite par la Steam Rocket, une association dont l’objectif était de promouvoir l’univers steampunk,  de participer au salon Geekopolis, un salon qui mettait en avant l’intéractivité des spectateurs dans plusieurs univers : le médiéval fantastique, la science-fiction, la haute technologie contemporaine et le steampunk. La canne, de par son histoire et l’esthétique qu’elle véhicule, nous a paru plus proche de cet univers que des autres. Cela nous

Nous avons ensuite, grâce à l’association French Steampunk, pu postuler et participer au Salon Fantastique, auquel nous participons depuis. Toujours dans un but de proposer aux visiteurs du salon la possibilité d’être acteurs et pas simplement spectateurs (voire consommateurs) lors de leur visite. Voilà pourquoi nous proposons initiations et démonstrations de canne de combat, de double canne, de bâton, de canne de défense lors de ce salon.

 

L’arène

La Montjoie, le Ludosport (sabre laser), le Haidong Gumdo (sabre coréen) et la canne de combat, voilà les quatre disciplines proposées dans la zone appelée « arène ». Ses créneaux furent équitablement répartis par Yann de la Montjoie en phases de 45 minutes durant lesquelles les associations pouvaient organiser ce qu’elles voulaient à l’intérieur, souvent des démonstrations suivies d’initiations pour le public. Et le public est demandeur car certains reviennent faire l’initiation plusieurs années de suite !

Durant ce salon, nous avons ainsi initié 75 personnes aux arcanes de notre discipline, versions sportive ou de défense et des dizaines d’autres ont pu assister aux démonstrations ou venir discuter avec nous à notre stand.

J’en viens à l’intérêt de notre démarche dans ce genre de salon : non seulement cela permet d’attirer des personnes en club, mais cela contribue à la connaissance de la canne auprès du grand public. La plupart des personnes présentes n’a jamais entendu parler de la canne de combat et n’en aurait sans doute jamais entendu parler autrement. Ce sont les manifestations destinées au grand public qui permettront de faire connaître la discipline puisque nous avons pu constater notre incapacité à attirer du monde pour les compétitions. De plus, relier une pratique sportive à un univers (en l’occurrence ici le steampunk) permet de l’ancrer dans l’imaginaire des visiteurs. Inconvénient bien sûr : les visiteurs ne viennent pas à ce genre de salon pour chercher une discipline à pratiquer, mais les 2 à 5 personnes qui viennent dans notre club par an depuis quelques saisons me laissent penser que cela fonctionne néanmoins.

Petit bonus : nous distribuons en guise de petit souvenir une canne gravée à chaque personne qui a suivi l’initiation. Cela fait un objet plus facilement conservable qu’un prospectus, un potentiel futur élément de costume (nous invitons à la customisation des cannes) ainsi qu’un éventuel premier pas à la pratique en club.

Les démonstrateurs

Nous étions 14 cette fois, répartis sur les trois jours. Ainsi Amélie, Ludivine, Marjolaine, Mylaine chez les filles et Arnaud, Claude, Jérémy, Jérôme, Jocelyn, Julien, Kévin, Laurent, Zippo et moi-même chez les garçons, nous répartîmes comme souvent en deux clans : Apaches contre Bourgeois, la traditionnelle lutte des classes qui fonctionne très bien, à la fois symboliquement (ce n’est pas comme si le conflit n’était pas d’actualité), historiquement (le XIXe siècle est riche en événements à ce sujet) et visuellement (les codes vestimentaires des deux groupes permet de les identifier très rapidement).

Nous avons pu constater que ce genre d’événement a pour effet de souder le groupe qui y participe : nous unissons tous nos efforts, nous suons ensemble pour que le résultat de notre coopération ressemble à quelque chose et que la canne se diffuse auprès du grand public, petit à petit. Et cela laisse des souvenirs mémorables à tous et toutes.

En revanche il ne faut préparer ce genre d’événement à la légère, cela requiert presque autant de travail qu’une compétition : exercices spécifiques (coopération, phases, échanges inter-armes), renforcement musculaire, investissement dans la tenue, gestion de l’effort, etc.

 

Les démonstrations

Comme d’habitude, nous avons utilisé de la musique pour soutenir les démonstrations, mais pour ne pas être embêtés avec les histoires de droits de la SACEM, nous utilisons des morceaux libres de droits trouvés sur FreeMusicArchive que je ne peux que vous recommander car ils possèdent une grande banque de musiques. Le problème est qu’il faut bien évidemment trier longuement pour trouver LA musique qui conviendra bien.

Voici donc les morceaux de musique utilisés ainsi qu’un lien vers leur page sur FMA (des fois que vous voudriez les utiliser à votre tour) :

Comme d’habitude nous avons proposé des démonstrations de canne, de double canne, de bâton, de canne de défense, de canne savate, de canne chap-hop (battle de manipulations) et de 1vs2 dans lequel un assaillant en rencontre deux de l’autre camp, à grands renforts de savate, de canne de défense et de jeu-d’acteur-comme-on-peut. L’ordre des rencontres est prévu à l’avance, ce qui évite les cafouillages et permet un certain nombre de mises au point entre les démonstrateurs (comme des coups spéciaux ou qui gagne à la fin). Cette fois-ci c’est Amélie qui s’en est chargée, un grand merci pour le travail accompli !

En quelques mots cette édition du Salon Fantastique était très bonne, pas mal de points ont été améliorés par rapport aux fois précédentes (organisation, costumes, initiations, stand) mais comme il en reste encore à perfectionner, nous y retournerons l’année prochaine.